Cécile
Bon à savoir !
Je vis à Londres une partie de l’année, et au Pays Basque le reste du temps.
Je peux donc me déplacer dans cette région et celle de Bordeaux.
J’assure des entretiens en présentiel, par téléphone ou en visio si vous préférez.
Je suis disponible immédiatement.
Ce que je voulais vous dire
Mon accroche : Vous écouter me parler de vous et vous prêter ma plus jolie plume, unique à votre histoire !
Ma bio : Je suis française et je vis à Londres depuis plus de 25 ans. Je suis journaliste, rédactrice en cheffe et éditrice d’un très beau magazine. Si je sais me saisir de n’importe quel sujet, j’ai un faible pour la narration et la retranscription de parcours individuels. J’aime écouter cette histoire de l’être qui se confie. Je me saisis des mots, des silences et des soupirs partagés. Et je prête alors ma plume qui se fait singulière, témoin de cette sensibilité propre à chacun.
Mon style littéraire…
Au centre de la photo de famille aux tons sépia conférés par le temps qui a passé, c’est moi, Paul Dubrac. Je suis tout jeune homme d’à peine vingt-quatre ans, endimanché et un peu engoncé dans mes habits de jeune marié. Je me tiens aux côtés de Françoise qui, ce lundi 20 avril 1959, avait accepté de partager ma vie.
Nous sommes sur le parvis de la petite église de Campagne-sur-Arize, consacrée à Marie Madeleine. Nous nous étions promis l’un à l’autre depuis longtemps, mais le carillon des cloches faisait battre encore plus fort nos cœurs émus. Je peux vous assurer qu’il n’y avait pas âmes plus heureuses alors, et toujours aujourd’hui.
Je me souviens qu’il avait plu les jours précédents, beaucoup plu. Notre petit village d’à peine plus de trois cents habitants, traversé par l’Arize et bordé par son affluent La Dourne, avait les pieds dans l’eau. La rivière était sortie de son lit, noyait les arches du petit pont de pierres qui l’enjambe et inondait les terres alentour. De nombreux chemins et routes étaient rendus impraticables et avaient contraint nos invités à d’infinis détours pour nous rejoindre et célébrer notre union. Il a fallu attendre que tout le monde soit là avant de commencer la cérémonie. Mais le soleil nous attendait à la sortie de l’église et se reflétait dans les champs inondés. C’était très beau, tous ces miroirs bleus à perte de vue.
Après les mots de félicitations de monsieur le maire, Henri Dumas, et la bénédiction du prêtre, nous sommes partis faire la fête comme il se doit. Si je me souviens bien, il y avait foule. Plus de soixante invités ont partagé le repas, ont chanté et dansé sur les rythmes endiablés de l’orchestre tard dans la nuit. Rien ne manquait, seulement peut être Père, dont la santé devenue fragile l’avait forcé à s’éclipser pour retrouver le calme de sa demeure.
Nos familles et amis s’étaient donné beaucoup de mal pour que les traditions soient respectées, y compris celle de la fameuse soupe à l’oignon. Françoise et moi nous étions échappés au petit matin, impatients de nous retrouver enfin seuls. André et Renée Monnereau, un jeune couple récemment installé au village, nous avaient offerts l’hébergement pour l’occasion. Les jeunes du village nous ont retrouvés malgré tout, et nous avons goûté la soupe. Je sais depuis qui a vendu la mèche, mais c’est une autre histoire !
J’ai quatre-vingt-six ans aujourd’hui, et le corps d’un vieil homme. Mais à l’époque, j’étais fringant, plutôt bien fait. Je jouais au rugby pour le club local, l’US Arize. J’étais même un sacrément bon joueur, et je pense que cela a certainement participé à séduire ma Françoise. Seulement, j’étais un peu étourdi et j’ai froissé Louisette, la belle-mère du Président du club, en oubliant de lui faire part de mon mariage. Le rugby, c’est une famille ! La coutume voulait que le club offre un service à vaisselle au jeune couple. Évidemment, celui-ci ne faisait pas partie des cadeaux le jour venu. Ce n’est que plus tard, lorsque j’ai eu pu faire amende honorable et que Louisette a accepté de me pardonner mon oubli, que nous avons reçu cette jolie vaisselle qui aujourd’hui encore participe aux tables de fête de famille.
Mes publications…
Voici une de mes publications : INTERLUDE AVEC LE PEINTRE ABSTRAIT MARC ANTOINE GOULARD