Un devoir de mémoire, de l’Espagne de Franco à la transmission familiale.

🕊️ Une histoire d’amour, de guerre et d’exil

Nos grands, c’est l’histoire vraie de Valentina et Justo. Deux figures simples, courageuses, balayées par la violence de la Guerre Civile espagnole. Deux êtres qui, dans le fracas de l’Histoire, s’accrochent à leur dignité, à leurs convictions, à leur amour — et à leur famille.

C’est un livre intime, mais dont la portée est universelle. Un témoignage sur l’engagement, l’errance, le déracinement, et ce que l’on choisit de transmettre à celles et ceux qui viennent après.

🇪🇸 L’Espagne, 1936 : l’illusion démocratique brisée

Justo est arrêté sans motif, comme des milliers d’autres. Il est fusillé. Et pourtant, il survit. Ce retour d’entre les morts bouleverse sa femme, Valentina. Ensemble, avec leur fille Conchita, ils entament une longue fuite hors de leur pays, devenue leur propre tombe.

Ce n’est pas une fuite héroïque. C’est une marche lente, harassante, entre trains, camps, et humiliations administratives. C’est l’histoire de l’exil ordinaire : celui qu’on ne glorifie pas, mais qui broie des générations.

🧳 Des camps d’Argelès à la France précaire

Justo est enfermé dans les camps d’Argelès, insalubres, indignes. Valentina, avec sa fille, parcourt la France dans des wagons bondés. Rien n’est jamais stable. Rien n’est jamais sûr.

Mais ce que ce récit montre surtout, c’est la force tranquille d’un couple, la ténacité de ceux qui n’ont plus rien, mais qui continuent. Jour après jour. Pour leur enfant. Pour leur survie. Pour la liberté.

💬 Une mémoire familiale, un témoignage politique

À travers ces trajectoires individuelles, c’est toute la mémoire de la Guerre Civile espagnole qui s’ouvre au lecteur. Non pas celle des manuels, mais celle des visages, des souffrances concrètes, des espoirs volés.

Valentina et Justo ne sont pas des figures historiques. Ce sont des grands-parents. Des “gens ordinaires” dont le courage a construit des familles entières. Et dont la mémoire, aujourd’hui, est un phare dans un monde troublé.

“Je retournerai en Espagne lorsque Franco sera mort.” — Valentina

En conclusion

Nos grands est bien plus qu’un récit d’exil. C’est une main tendue vers les générations futures. Un témoignage vibrant. Une preuve que la mémoire intime peut guérir les mémoires collectives.

Un livre pour se rappeler. Pour comprendre. Et pour ne pas répéter.